Une baisse significative de la consommation d’espace sur le SCoT du Pays de Retz

img_6961Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) porté par le Pays de Retz et approuvé en 2013 s’est doté d’un Observatoire, dont la vocation est de suivre la mise en œuvre des orientations du SCoT, de permettre le partage d’expériences et de préparer une éventuelle adaptation des objectifs aux dynamiques constatées sur le territoire (retrouvez ici en téléchargement la première publication de l’Observatoire territorial du Pays de Retz).

Dans ce cadre, et en s’appuyant sur l’Observatoire des espaces et du foncier (ODEF) développé par l’AUran avec ses adhérents et partenaires, ont été analysés au regard des objectifs du SCoT, les premiers résultats issus de l’analyse de la photographie aérienne de 2012. Ces données peuvent être mises à disposition des communes et Intercommunalités lors de l’élaboration ou la révision de leurs documents d’urbanisme dans le cadre d’une convention avec l’Agence et le Pays de Retz.

Le SCoT Pays de Retz s’est donné pour objectif de réduire sa consommation d’espace par l’urbanisation : – 30% pour les espaces à vocation résidentielle et mixte et – 10% pour les espaces à vocation économique. Ces objectifs sont basés sur l’analyse de la période 1999-2009. Durant ces 10 années, ce sont 162 hectares par an qui ont été consommés par l’urbanisation (moyenne annuelle, redressement 2015).

L’analyse de la photographie aérienne réalisée en 2012 révèle une diminution globale de 29% de la consommation d’espace par l’urbanisation sur l’ensemble du territoire du SCoT entre 2009 et 2012.

Cette diminution de la consommation d’espaces par l’urbanisation sur le territoire du ScoT Pays de Retz s’inscrit dans un contexte de baisse globale de la consommation de l’ensemble des territoires des SCoT de Loire-Atlantique accompagnés par l’Agence (pour en savoir plus ).

Sur le territoire du SCoT Pays de Retz, cette diminution est de 34% pour le tissu urbain résidentiel et mixte et de 6% pour les sites d’activités et spécialisés. A l’échelle du SCoT, les objectifs de réduction de consommation d’espaces par l’urbanisation sont donc atteints concernant l’habitat, et la tendance est également à la baisse pour les sites d’activités et spécialisés. On peut noter que près de la moitié (45%) de cette consommation d’espace est réalisée au sein du tissu urbain constitué (dents creuses, espaces sous utilisés de grandes parcelles…).

A l’échelle des intercommunalités, les territoires ont au moins stabilisé leur consommation d’espace. Certaines l’ont diminuée de façon significative.

La consommation d’espaces par l’urbanisation en ha/an

 

 

 

L’évolution du tissu urbain résidentiel et mixte est à analyser au regard du nombre de logements neufs construits chaque année sur le territoire. Le SCoT Pays de Retz s’est donné pour objectif de construire en moyenne de 15 à 20 logements neufs pour 1 hectare consommé selon les communes.

Sur la période 2009-2012, on observe que pour 1 ha consommé par l’urbanisation, 15 logements ont été construits. Cet indice est en augmentation constante (10 logements neufs/ha consommé en moyenne entre 1999 et 2004, 12 entre 2004 et 2009). L’optimisation du développement urbain observé entre 2009 et 2012 s’inscrit dans les objectifs fixés par le SCoT.

Son augmentation signifie que l’on construit globalement plus de logements en consommant moins de foncier. Cela peut se traduire notamment par une part plus importante de renouvellement urbain (évolution ou mutation des bâtiments existants), à une demande qui évolue (parcelles moins grandes, logements plus proches des services…), à une plus forte protection des espaces naturels et agricoles dont la part reste de 91% du territoire, …

Cette optimisation du développement urbain se traduit par des formes urbaines diversifiées laissant une large place à la maison individuelle.

Avec une moyenne peu dense de 9,2 logements par ha urbanisé, le tissu urbain du Pays de Retz offre encore des potentialités importantes d’optimisation du développement.

Optimisation du développement urbain

Les sites d’activités et spécialisés représentent 0,7% du territoire. Mais au total, c’est plus de 2 000 ha, soit 1,5% du territoire, qui sont dédiés au développement économique si on y inclut les espaces théoriquement urbanisables.

Le dynamisme économique du Pays de Retz a contribué à la croissance de l’emploi malgré un contexte difficile. Entre 2006 et 2011, l’emploi a continué de croître (+1,5% par an) à un rythme supérieur à la moyenne départementale (+1,2% par an).

La localisation de l’emploi dans le Pays de Retz montre que 41% se situe en ville, dont 21% dans les centres-urbains, et 36% en Zones d’Activités Économiques (ZAE) dont 51% en zones d’équilibres et 31% en zones de proximité identifiées par le SCoT.

Plus de 3 500 ha sont théoriquement disponibles pour l’urbanisation dans les documents d’urbanisme (espaces non urbanisés en zone U, AU ou Nh/Ah constructible…), sous réserve de disponibilité effective (contraintes environnementales, foncières, financières, d’opportunité…). L’analyse de ces gisements évolue progressivement en tenant compte des dynamiques qui s’opèrent sur les territoires.

2/3 environ de ces gisements sont situés en centres urbains et tissus résidentiels et mixtes, 1/3 en sites d’activités et spécialisés.

Au total, 27% de ces «gisements» fonciers, soit près de 1 000 ha, sont situés au sein du tissu urbain constitué (dans l’enveloppe urbaine), le reste en extension. Ce taux est plus élevé pour le tissu urbain résidentiel et mixte (31%) qu’en sites d’activités et spécialisés (19%).

Depuis l’approbation du SCoT en 2013, les révisions de PLU tendent ainsi à réduire les gisements en extension de l’enveloppe urbaine.